Saviez-vous qu’au-delà des soucis de cycles menstruels qu’il entraîne, le SOPK peut provoquer de l’acné ? Laissez-moi vous parler d’un syndrome qui touche près d’1 femme sur 10 et qui est la cause première de problèmes de fertilité aujourd’hui (source : Inserm). Laissez-moi vous parler du lien entre SOPK et acné.
SOPK et acné : suis-je concernée ?
En consultation, nous prenons le temps de vous connaître. Nous parlons de votre moral, de votre alimentation, de votre style de vie et également (entre bien d’autres choses) de vos cycles menstruels : sont-ils réguliers ? Avez-vous des douleurs ? Souffrez-vous de SPM ?
Si vous me dites : « J’ai des cycles irréguliers, longs ou j’ai mes règles tous les 2-3 mois, de l’acné qui évolue par poussées (en général lors de l’ovulation et juste avant les règles), plutôt localisée en bas du visage, éventuellement une certaine pilosité sur le visage ou une perte de cheveux au niveau des tempes (lobes préfrontaux) ».
Alors il est probable que je vous propose de voir votre médecin pour faire un bilan sanguin spécifique (on affinera les chose en fonction de vos autres réponses) afin de regarder de plus près ce qui se trame au niveau de vos hormones…
Le Syndrome des Ovaires PolyKystiques
C’est souvent sur le tard, en arrêtant la pilule contraceptive (stérilet, implant, etc.) que l’on découvre ce chapelet de symptômes chez nous, dont l’acné !, avec les conséquences que l’on connaît sur l’ovulation et donc la fertilité.
Nous regarderons dans un prochain article avec précision le fonctionnement de votre cycle car en réalité il y a des liens de cause à effet dans les deux sens entre les 4 types de SOPK et une problématique qui se situe au niveau de vos ovaires qui est à l’origine de ce syndrome.
Il s’agit d’un défaut d’aromatisation (l’enzyme aromatase ne fait plus son travail de transformer les androgènes en oestrogènes) qui peut générer une surproduction d’hormones androgènes et une déficience en oestrogènes. Nous verrons le détail de tout le processus également dans un prochain post.
Il existe par conséquent 4 types de SOPK et des solutions en grand nombre pour vous accompagner.
1ère étape : poser un diagnostic chez son médecin / gynécologue
Regardons de plus près les 3 critères dits de Rotterdam qui permettent de poser le diagnostic (en sachant que vous devez en avoir au moins deux) :
- Cycles longs et/ou irréguliers
- Hyperandrogénie clinique et/ou biologique : pilosité, alopécie, acné (l’acné rétentionnelle et kystique plutôt inflammatoire localisée en bas du visage)
- Follicules en nombre : présence d’au moins 12 follicules de 2 à 9 mm au sein de chaque ovaire et/ou augmentation du volume ovarien (les chiffres ont changé dernièrement, cette observation requiert une échographie endo-vaginale)
Dans un premier temps, il est possible que votre professionnel de santé vous oriente sur un bilan sanguin qui sera spécifique selon votre profil. Ainsi et classiquement, seront dosés à J3 du cycle : l’oestrogène, certaines androgènes, la LH et FSH (habituellement si SOPK il y a on retrouve un ratio inversé la LH sera alors plus élevée que la FSH), éventuellement la prolactine, l’AMH, la glycémie, l’insuline, l’hémoglobine glyquée, la TSH. Enfin, la progestérone qui sera quant à elle dosée une semaine après l’ovulation.
Pour toutes celles qui ont envie de comprendre et maîtriser leur ovulation, qui souhaitent que le fonctionnement de leur cycle ne soit plus un secret, je vous invite à rejoindre la grande et belle communauté de Laurène d’Emancipées. Douceur, authenticité et ô combien pro sur le sujet !!
2ème étape, savoir à quel type de SOPK nous avons à faire
Il y a 4 types distincts de SOPK mais il est possible de se reconnaître dans plusieurs et d’avoir d’autres spécificités.
1. Le SOPK post-pilule
Après la prise d’hormones de synthèse, votre corps a besoin de plus ou moins de temps pour se remettre à produire par lui-même des hormones naturelles. Vous pouvez donc le temps de la remise en route retrouver certains symptômes tels que l’acné++, la perte de cheveux, la peau à la fois sèche (en lien avec le manque d’oestrogènes) et grasse (avec le grand retour des hormones androgènes).
Cela n’est pas fait pour durer même si le temps vous semble une éternité. Contactez-moi, nous pouvons trouvons une solution ensemble en consultation !
2. Le SOPK hypothyroïdie
Située à la base de votre cou, la thyroïde est cette petite glande qui produit les hormones nécessaires à la régulation de l’ensemble des fonctions de votre métabolisme. Elle joue un rôle capital dans la régularité et/ou la qualité de votre ovulation.
Vous pouvez avoir des symptômes tels que fatigue, peau sèche et ongles cassants, chute de cheveux, frilosité et extrémités froides, prise de poids, etc.
Et sur une prise de sang la prolactine sera souvent en hausse (frein pour l’ovulation), la TSH sera élevée (attention, en naturopathie les normes concernant la TSH ne sont pas du tout les mêmes que celles des labos en France. On aime autant un taux qui reste en dessous de 2.)
Boostez votre dopamine car c’est le neurotransmetteur qui chute à pic dans ce type de contexte ! Trop de prolactine = moins de dopamine, c’est le principe des vases communicants !
Là encore, ne restez pas seule, contactez-moi, je vous proposerai en consultation des ressources pour vous aider.
3. Le SOPK insulino-résistance
Tordons le cou tout de suite aux idées reçues : le SOPK en lien avec l’insulino-résistance n’est pas systématiquement associé au surpoids
Rappel : l’insuline est l’hormone sécrétée par le pancréas qui permet de faire entrer le sucre dans les cellules. Dans un contexte d’insulino-résistance, l’insuline n’arrive plus à faire son travail et le corps entre en état d’alerte, il faut produire de plus en plus d’insuline pour que le sucre soit rapatrié.
Il en résulte donc un taux d’insuline bien trop élevé qui va d’une part inhiber la sécrétion de FSH (Hormone folliculo-stimulante) et d’autre part induire une surproduction d’hormones androgènes (mâles).
4. Le SOPK d’origine inflammatoire
Alimentation inflammatoire, sommeil de mauvaise qualité, manque d’exercice physique, perturbateurs endocriniens… Oui, tous ces facteurs créent parfois un cocktail explosif pour le bon fonctionnement de votre corps !
Il sera alors important de prendre conscience que le problème prend sa source dans votre mode de vie. Et de nombreuses pistes thérapeutiques seront au rendez-vous : gestion du stress, recadrage alimentaire, consommation différente en évitant les produits bourrés de perturbateurs endocriniens, etc.
SOPK et acné ? Ne restez pas seule, consultez ! Faites-vous confiance, écoutez vos ressentis. Ce syndrome est encore bien mystérieux pour la science mais ses symptômes sont malgré tout de plus en plus connus et il existe de nombreuses solutions, que ce soit pour l’acné, la thyroïde, l’insulinorésistance et les inflammations systémiques.
N’hésitez pas à partager par ici vos questions ou votre expérience personnelle.
Vous avez besoin de parler de votre acné que vous pensez liée à un SOPK ? Prenez rendez-vous pour une consultation, nous ferons le point ensemble sur votre peau.
